4.3.09


Vos chevilles


Vos chevilles serrées sous votre corps repliées

N’avaient de cesse en cette nuit

Dans ces bottines si bien lacées

De narguer les images qui emplissent ma vie


Mieux encore que vos jambes profilant l’infini

J’ai tenté vainement d’écrire la pensée

De vous savoir présente, aimante et accomplie,

Agrippant vos lacets comme une possible bouée


Mais c’est bien en vos yeux, arrimés aux prunelles,

Dont l’or a diverti cet iris subtil

Que j’ai perdu mon âme, d’un geste malhabile,

Attentif au bonheur de vous savoir si belle


C’est le luxe suprême que vôtre être surpasse

Quand les volutes de vôtre cigarette atteignent ma raison

M’inoculant ainsi ce virus tenace

De goûter sans pâlir au fruit de ma passion.


                             O’nigen’s

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