
Vos chevilles
Vos chevilles serrées sous votre corps repliées
N’avaient de cesse en cette nuit
Dans ces bottines si bien lacées
De narguer les images qui emplissent ma vie
Mieux encore que vos jambes profilant l’infini
J’ai tenté vainement d’écrire la pensée
De vous savoir présente, aimante et accomplie,
Agrippant vos lacets comme une possible bouée
Mais c’est bien en vos yeux, arrimés aux prunelles,
Dont l’or a diverti cet iris subtil
Que j’ai perdu mon âme, d’un geste malhabile,
Attentif au bonheur de vous savoir si belle
C’est le luxe suprême que vôtre être surpasse
Quand les volutes de vôtre cigarette atteignent ma raison
M’inoculant ainsi ce virus tenace
De goûter sans pâlir au fruit de ma passion.
O’nigen’s
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